Titre : À la découverte des Zouaves pontificaux à travers une bande dessinée évocatrice
Jean-François Vivier, scénariste réputé dans le domaine de la bande dessinée historique, collabore avec les éditions Plein Vent pour enrichir leur collection. Déjà à l’origine d’œuvres évoquant des figures comme le Père Franz Stock ou Honoré d’Estienne d’Orves, Vivier se lance également dans l’adaptation de livres à succès de Frison-Roche. Dans son dernier projet, il s’associe avec le dessinateur Emmanuel Cerisier pour un album consacré aux Zouaves pontificaux, une unité militaire quelque peu méconnue du grand public.
Ce terme peut sembler obscur pour beaucoup, même parmi les jeunes catholiques. Qui sont ces soldats? Dans quel contexte ont-ils lutté pour le Pape ? Ce nouvel album se propose d’éclaircir ces questions par le biais de la narration d’une grand-mère racontant les exploits de son arrière-grand-père. Les événements se déroulent en 1860, suite à l’appel des catholiques du monde entier par le général français Lamoricière, un appel à l’aide pour soutenir le Pape Pie IX face à l’agression de l’armée des chemises rouges de Garibaldi et des troupes piémontaises. Des volontaires affluent de diverses nations, avec une forte représentation françaises et belges, mais aussi des Autrichiens, Suisses et Irlandais.
Le Pape confie à Mgr de Mérode, un ancien militaire belge devenu prêtre, la mission de diriger les forces pontificales. Ce dernier gère un contingent de 18 000 hommes, comprenant des officiers compétents, dont Athanase Charette, petit-neveu d’un célèbre général. Malgré les promesses de soutien militaire de Napoléon III, la situation reste précaire. Alors que le Pape espérait une protection, Napoléon III a également assuré à Victor-Emmanuel qu’il ne s’engagerait pas.
En septembre 1860, l’armée piémontaise, forte de 60 000 soldats, tente d’encercler les 10 000 Zouaves pontificaux à Castelfidardo. Bien que la bataille du 18 septembre se termine par une victoire pour les forces pontificales, le coût est tragique, avec de nombreux hommes tués ou blessés. La ville finit par être assiégée, menant à une capitulation inévitable.
Après cette débâcle, les Zouaves se regroupent et se réorganisent, sous le commandement de Becdelièvre, qui souhaite que leur uniforme inspire celui de l’armée d’Afrique. C’est ainsi que naît la dénomination des Zouaves pontificaux. L’armée voit arriver de nouveaux volontaires venus de 25 pays différents, mais les années de calme entre les combats ne permettent pas à l’effectif de se stabiliser.
L’année 1867 est marquée par de nouvelles tensions lorsque les troupes de Garibaldi commencent à commettre des actes sacrés dans les États pontificaux. La situation s’intensifie pour culminer le 29 octobre de la même année, lorsque Napoléon III envoie 2 000 soldats pour soutenir les Zouaves à Mentana. Cette intervention française permet de remporter la bataille, mais avec le retrait des troupes françaises en 1870, Victor-Emmanuel en profite pour assiéger Rome avec une force de 70 000 hommes, tandis que 8 000 Zouaves se préparent à défendre le Pape. Le 20 septembre 1870, face à l’imminence du combat, le Pape ordonne la reddition pour éviter un massacre.
L’album consacré aux Zouaves pontificaux est une brillante illustration de cette épopée historique, séduisant les passionnés d’Histoire et de récits héroïques.
Ex Libris
Titre : Les Zouaves pontificaux
Auteurs : Jean-François Vivier (scénario), Emmanuel Cerisier (dessins)
Éditions : Plein Vent, 48 pages, 16,90 euros
Disponible en commande en ligne.
