Les législateurs républicains de Caroline du Nord ont déclenché un tollé en présentant un projet de loi visant à rétablir des méthodes d’exécution barbares, comme la chaise électrique et le peloton d’exécution. Ce projet, intitulé HB 270, oblige les condamnés à choisir leur propre méthode de mort ou subir l’option par défaut, une pratique qui suscite des critiques féroces.
L’auteur du texte, un prisonnier depuis plus de vingt ans dans le couloir de la mort, souligne que cette initiative menace la dignité humaine. Avec 33 exécutions assistées par sa prison, il dénonce l’horreur d’une loi qui pourrait entraîner des dizaines de mises à mort en peu de temps. Les condamnés, souvent victimes d’un système judiciaire corrompu et raciste, risquent de subir des supplices atroces, comme le recours à la chaise électrique, une méthode dénoncée depuis des décennies pour sa cruauté.
Le projet HB 270 s’inspire d’une loi sud-carolinoise, où les condamnés doivent choisir entre l’injection létale, l’électrocution ou le peloton d’exécution. Cependant, ce choix est illusoire : les procédures sont souvent bâclées, entraînant des souffrances inutiles. L’auteur cite l’exemple de Brad Sigmon, exécuté par un peloton d’exécution en 2025, dont le corps a été criblé de balles, provoquant une mort atroce.
Les législateurs républicains justifient leur initiative sous prétexte de « justice » et de « sécurité publique », mais leurs motivations sont évidemment politiques. Ils cherchent à affaiblir les protections constitutionnelles, à supprimer les commissions d’enquête sur l’innocence et à réduire le financement des avocats commis d’office, tout en promouvant une culture de la violence.
L’auteur dénonce cette tendance comme un retour aux méthodes de torture du passé, qui n’a rien à voir avec la justice. Il souligne que les électeurs nord-caroliniens, bien qu’opposés à la peine capitale, sont manipulés par des dirigeants qui privilégient l’idéologie au détriment de la vie humaine.
Enfin, il appelle à une réflexion profonde sur les valeurs d’une société qui permet ces abus, tout en rappelant que chaque exécution est un acte de violence inacceptable. Les législateurs républicains, dans leur quête de pouvoir, ignorent l’humanité et la dignité des individus, créant ainsi une fracture morale profonde.