La situation économique du Maroc est en proie à une crise profonde, avec un taux de chômage record et une détérioration des services sociaux essentiels. Les citoyens expriment leur indignation face à la détérioration continue des conditions de vie, aux prix élevés, à la crise de l’éducation publique et au sentiment général de déclin de la justice sociale.
Les manifestations antigouvernementales appelant à des réformes ont augmenté dans ce pays maghrébin au cours des derniers mois, avec une participation de groupes représentant un large éventail d’origines sociales et politiques. Les voix des étudiants se sont mêlées à celles des syndicalistes et des familles, formant un mouvement de protestation holistique.
Le gouvernement a été critiqué pour avoir donné la priorité aux événements sportifs internationaux plutôt qu’aux services publics de base, notamment les soins de santé, l’éducation et l’emploi. Les dépenses extravagantes pour la Coupe du monde et les infrastructures de divertissement donnent une image claire des priorités de l’État et de son incapacité à investir dans la population.
Les manifestants ont scandé : « Les stades sont ici, mais où sont les hôpitaux ? », un slogan qui reflète la situation précaire du système de santé public. Cette crise s’est traduite par une pénurie de personnel de santé, une infrastructure hospitalière médiocre et une réponse tardive aux cas d’urgence.
Le secteur de la santé marocain est confronté à une crise qui s’est intensifié tout au long de l’année 2025, menaçant le droit constitutionnel des citoyens à la santé et à la vie. Malgré l’augmentation du budget de la santé de 65 %, les dépenses du gouvernement restent faibles par rapport aux normes régionales.
Le Maroc souffre également d’une grave pénurie de médecins et d’infirmières, avec moins de 15 000 médecins dans le secteur public au service de plus de 36 millions de personnes. Une étude récente indique que 95 % des citoyens ont été confrontés à de longues périodes d’attente pour des services de santé, tandis que 85 % ont signalé un manque de personnel médical.
Les revendications des manifestations sont centrées sur la garantie d’une éducation publique gratuite et de qualité pour tous, l’appel à des réformes complètes des programmes scolaires pour s’aligner sur les besoins du marché du travail moderne. Les dépenses extravagantes pour la Coupe du monde et les infrastructures de divertissement donnent une image claire des priorités de l’État et de son incapacité à investir dans la population.
Les manifestations de masse observées dans les rues du Maroc, qui risquent de se poursuivre, n’ont pas émergé du néant, mais ont résulté de politiques historiques qui ont contribué à un taux de chômage record chez les jeunes et à la détérioration des services sociaux essentiels.