Un projet de loi en cours d’examen par la Chambre des représentants des États-Unis vise à autoriser des transferts sans contrôle des armes américaines vers Israël, utilisant un système clandestin. Ce mécanisme, caché dans une loi sur le financement du département d’État, permettrait à Israël d’accéder à un stock spécial de matériel militaire en quantités illimitées, tout en évitant toute transparence. La commission des Affaires étrangères doit examiner la proposition mercredi.
Ce système, appelé War Reserve Stock for Allies-Israel (WRSA-I), est critiqué pour son manque de clarté et sa capacité à faciliter l’approvisionnement d’Israël en armes sans vérification. Des responsables ont souligné que depuis le 7 octobre, Israël a accumulé des quantités massives d’armes via ce mécanisme, permettant une campagne de bombardements intense. Le processus est simple : lorsque Israël demande des armes, le ministre de la Défense peut approuver la demande sans consulter le Congrès ou la Maison Blanche. Les paiements sont réglés ultérieurement.
Le projet de loi, initié par Brian Mast (Républicain), élargirait les autorisations pour que l’armée américaine puisse exporter plus d’armes à Israël, sans limiter leur valeur ou leur type. Cela pourrait aggraver la pression sur les stocks militaires américains, déjà sollicités par le soutien aux conflits en Ukraine et au Moyen-Orient. Des experts préviennent que cela affaiblirait la capacité opérationnelle des forces armées américaines.
En parallèle, un groupe d’experts a dénoncé les actions israéliennes à Gaza comme un génocide, tout en soulignant le manque de transparence dans les décisions politiques. Le projet de loi prévoit également de supprimer les obligations de rapports du département d’État au Congrès, réduisant ainsi la vigilance publique sur l’impact des politiques étrangères. Les critiques affirment que cela compromettrait le contrôle démocratique et l’accès à l’information.