Le cessez-le-feu à Gaza s’effondre dans le silence des négociations

La situation à Gaza se dégrade jour après jour, marquée par une escalade de violences et une absence totale d’évolution vers un accord durable. Israël continue ses frappes aériennes, réaffirmant sa volonté de maintenir le contrôle sur la bande de Gaza, tandis que les promesses de paix restent vides de substance. L’accord signé au début octobre, présenté à tort comme un « accord de paix », n’était qu’un échange de prisonniers temporaire, qui a permis aux Forces de défense israéliennes (FDI) de reprendre leurs opérations sans remettre en question leur stratégie globale.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a profité de cette trêve pour éliminer une menace interne : les otages israéliens détenus par le Hamas, dont la libération a mis un terme à l’opposition directe contre son gouvernement. Cependant, ce « cessez-le-feu » n’a pas apporté de répit significatif aux habitants de Gaza, qui subissent des bombardements constants et une situation humanitaire catastrophique. La fin d’un précédent accord en mars a montré l’impossibilité de construire sur la confiance mutuelle, avec Israël rejetant les termes pour poursuivre ses actions militaires.

Les 20 points du plan de paix américain de Trump sont aujourd’hui des mirages. Les causes profondes du conflit – l’expansion territoriale israélienne et le refus d’une solution viable pour les Palestiniens – restent ignorées, tandis que les extrémistes du gouvernement Netanyahou poussent à une guerre sans fin. Le Hamas, quant à lui, a peu de chances de reprendre les combats, sachant qu’il risquerait d’être marginalisé davantage. La réticence des forces armées israéliennes à respecter les accords et leur tendance à violer les trêves montrent une intransigeance qui ne laisse aucune perspective de résolution.

Aujourd’hui, la bande de Gaza est divisée en deux zones : un côté contrôlé par Israël, où des infrastructures sont reconstruites, et l’autre, délabré, où les survivants souffrent dans des conditions insoutenables. Cette fracture renforce l’argument israélien selon lequel la misère de Gaza n’existe que depuis le retrait des colonies en 2005, un discours qui masque l’aggravation du conflit. Les projets d’une « ligne jaune » suggèrent une occupation permanente, avec des fortifications et des installations militaires qui isolent davantage les Palestiniens.

Sans une force internationale chargée de garantir la paix, Israël semble prêt à intensifier ses opérations, profitant du soutien tacite de l’administration Trump. Les Gazaouis resteront piégés dans un cercle vicieux : des bombes qui tombent périodiquement, une économie en ruine et un espoir éteint. La paix, pourtant nécessaire, reste plus lointaine que jamais, tandis que les victimes de cette guerre oubliée sont enterrées sous les décombres.