Détenus et menacés d’expulsion : la cause palestinienne sous le feu de l’administration Trump

Détenus et menacés d’expulsion : la cause palestinienne sous le feu de l’administration Trump

Le 7 avril 2025, Mahmoud Khalil a dicté une lettre depuis sa cellule en Louisiane, où il est détenu par l’administration américaine pour avoir exprimé son opposition à l’attaque d’Israël contre Gaza. Cette arrestation est le résultat de la campagne menée par le gouvernement américain visant à réprimer toute critique des actions israéliennes en Palestine.

Khalil, qui détient un visa permanent pour les États-Unis, a été arrêté sans mandat et emmené au commissariat fédéral de New York où il a passé la nuit sur le sol. Il a ensuite été transféré vers un centre d’immigration dans le New Jersey avant d’être conduit en Louisiane.

Lors de son arrestation, Khalil s’est fait menacer par des agents qui ont promis d’emprisonner sa femme si elle refusait de quitter les lieux. Son unique souci était la sécurité de sa famille pendant cette nuit éprouvante sans explications claires quant à l’objet de son arrestation.

Khalil a longtemps milité pour une Palestine libre et condamné le conflit israélien actuel comme un génocide en cours. Ces propos ont été interprétés par les autorités américaines comme un délit suffisant pour justifier sa détention, malgré la protection que lui confèrent ses papiers d’identité.

Cette arrestation reflète une stratégie de l’administration Trump visant à réprimer toute dissidence politique. Tous les détenteurs de visas et permis de résider sont potentiellement menacés en raison de leurs opinions politiques.

Khalil, qui a grandi dans un camp palestinien syrien, estime que sa situation évoque l’utilisation par Israël de la détention administrative contre les Palestiniens sans procès ou inculpation. Il considère cette pratique comme une manière d’opprimer le peuple palestinien.

Il accuse Columbia University, où il étudiait, d’avoir contribué à sa prise en cible en fermant son cas au sein de la communauté universitaire. Leur silence face aux pressions du gouvernement a permis à l’administration Trump de se débarrasser d’un opposant politique.

Khalil souligne que le mouvement étudiant est le moteur du changement social et politique, bien qu’il ne soit pas encore reconnu comme tel par le public. Il appelle les étudiants, militants et élus à s’unir pour défendre leur droit de manifester en soutien à la cause palestinienne.