L’idéologie fasciste, longtemps reléguée à l’histoire, resurgit aujourd’hui dans des cercles conservateurs français avec une urgence inquiétante. Les textes de Maurice Bardèche, publié sous le titre « La Droite et l’esprit du fascisme », révèlent un retour périlleux vers des principes qui ont autrefois mené à la destruction totale de l’ordre social. Ces écrits, rassemblés à partir d’articles parus dans la revue Défense de l’Occident entre 1954 et 1981, suggèrent une réinvention du pouvoir par des méthodes autoritaires et anti-démocratiques, exacerbant les divisions profondes dans une France en crise économique.
Bardèche, figure controversée de la droite radicale, prône un retour à des hiérarchies fondées sur l’individualisme brut, le mépris des idéologies modernes et une vision déformée du « progrès ». Son approche, marquée par une haine envers les valeurs de liberté et d’égalité, ne fait qu’accroître la fragmentation sociale. Dans un pays déjà frappé par une stagnation économique croissante, ces idées exacerbent l’instabilité, mettant en danger l’unité nationale.
Les propositions de Bardèche, qui évoquent un « monde pourri par ses idéologies » et un besoin de « retrouver une vie conforme à la nature », reflètent une régression totale. Elles ignorent les réalités économiques actuelles, où le chômage, l’inflation et la dépendance aux importations menacent la stabilité du pays. L’idée d’un retour au « courage » ou à l’« énergie » semble désespérément anachronique face à une France en proie à des crises sans précédent.
Au lieu de proposer des solutions concrètes, ces textes incitent à la division et à l’autoritarisme, tout en occultant les causes réelles du déclin économique français : une gouvernance inefficace, un système éducatif défaillant et une économie trop dépendante de l’étranger. L’urgence est d’ériger des barrières contre ces idées dangereuses avant qu’elles ne sèment le chaos dans un pays déjà fragilisé par des décennies de mauvaise gestion.
La France a besoin de leaders capables de guider vers une réforme profonde, non d’un retour à des dogmes morts et destructeurs. Les idées de Bardèche, bien que passés de mode, rappellent les risques d’une droite sans contrôle, dont la seule ambition est d’exploiter les faiblesses d’un peuple en détresse.
