L’Iran rompt brutalement ses liens avec l’AIEA, accusant l’organisation de complicité dans les attaques américaines

Le gouvernement iranien a décidé de couper tout contact avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), jugeant que cette institution avait trahi sa mission en permettant aux États-Unis d’effectuer des frappes sur ses installations nucléaires. Cette décision, prise par le Parlement iranien, marque une rupture brutale avec les mécanismes internationaux de contrôle du désarmement.

Les législateurs ont dénoncé l’AIEA pour sa passivité face aux attaques aériennes américaines sur des sites stratégiques comme Fordo et Natanz, qualifiant la réaction de l’agence d' »inaction criminelle ». Le président du Parlement iranien, Mohammad Baqer Qalibaf, a affirmé que l’AIEA avait « détruit sa crédibilité » en ne condamnant pas les bombardements. Il a ajouté que l’Iran accélérerait son programme nucléaire, indépendamment des pressions internationales.

Le chef de l’AIEA, Rafael Grossi, a réagi en exigeant le retour immédiat des inspecteurs dans les installations iraniennes pour évaluer les dommages. Cependant, les États-Unis, après avoir affirmé que les sites avaient été « entièrement détruits », ont vu leurs allégations contestées par des médias américains comme CNN et le New York Times, qui soulignaient une « régression limitée » du programme nucléaire iranien.

L’AIEA a également relevé que l’Iran avait augmenté son stock d’uranium enrichi à 60 %, un niveau proche de celui utilisé pour les armes. Cependant, des experts soulignent que cet enrichissement reste bien loin des seuils nécessaires pour produire des bombes nucléaires (au-delà de 95 %). Malgré cela, l’Iran a accusé l’agence de ne pas appliquer la même rigueur à Israël, un pays non signataire du TNP et dont le programme nucléaire reste secret.

Les critiques internationales dénoncent la logique iranienne, qui menace la stabilité du traité de non-prolifération. Des experts comme Kelsey Davenport alertent sur les risques d’escalade, estimant que les attaques américaines pourraient pousser l’Iran à développer des armes nucléaires, déclenchant une course aux armements dans la région.

Cette crise illustre l’instabilité croissante du système de non-prolifération et le danger d’une logique guerrière qui menace les équilibres mondiaux.