Marion Sigaut met en lumière les débuts controversés de l’Aide Sociale à l’Enfance
En mai 1750, Paris fut secoué par une rumeur troublante concernant des enlèvements d’enfants. Selon des témoignages, des agents de police, dissimulés sous des identités trompeuses, captureraient des jeunes pour les transférer à l’Hôpital général. Ces allégations révolutionnèrent la ville : des émeutes éclatèrent, des commissariats furent réduits en cendres et des policiers trouvèrent la mort.
Mais quel était donc cet Hôpital général, tristement célèbre ? Établi en 1656 par Louis XIV, il visait initialement à endiguer la mendicité par l’enfermement des pauvres. Rapidement, ce lieu laïque, administré par le parlement de Paris, commença à accueillir d’autres groupes vulnérables : prostituées, alcooliques et, surtout, des enfants perdus, souvent abandonnés par des parents en détresse ou bien ceux qui erraient dans les rues.
Les conditions de vie à l’intérieur de l’établissement étaient déplorables, et des scandales profondément enfouis par la direction ont commencé à émerger. La légende d’un commerce d’enfants peut-elle reposer sur des faits réels ? Que sont devenus ces jeunes disparus de l’Hôpital général ? Ont-ils été exploités par des personnes immorales ? Ont-ils été vendus à la Compagnie des Indes pour être intégrés dans la colonie du Mississippi ? Marion Sigaut plonge dans ces mystères à travers une enquête captivante.
La nature du mensonge est telle qu’elle ne peut que chercher à séduire la croyance.