Nouvelle stratégie nucléaire pour éviter la course aux armements

Nouvelle stratégie nucléaire pour éviter la course aux armements

Le 12 avril 2025, un rapport du Centre Stimson recommandait aux États-Unis de renoncer à tout nouveau développement d’armes nucléaires et d’orienter leur politique de dissuasion sur les sous-marins nucléaires. Cette proposition intervient alors que la Russie a envahi l’Ukraine en 2022, perturbant considérablement le fragile équilibre des armements.

Le rapport met en avant le traité START qui limite actuellement les déploiements d’armes nucléaires à un maximum de 1550 pour chacune des deux principales puissances nucléaires mondiales : les États-Unis et la Russie. Cependant, suite à l’invasion russe, le renouvellement du traité en 2026 est improbable.

Dans ce contexte, le Pentagone prévoit un programme extrêmement coûteux pour les trois prochaines décennies d’un montant estimatif de 1700 milliards de dollars. Ce plan inclut la construction de nouveaux bombardiers, missiles et sous-marins armés de nouvelles ogives nucléaires.

Le rapport Stimson démontre que ce nouveau programme est non seulement coûteux mais aussi potentiellement dangereux pour la sécurité mondiale. Les auteurs affirment qu’une telle stratégie ne contribue pas à la dissuasion nucléaire, qui consiste à empêcher un conflit par l’établissement de capacités et d’intentions claires.

Ils recommandent plutôt aux États-Unis de se concentrer sur les sous-marins nucléaires comme élément principal pour une dissuasion efficace. En effet, ces derniers sont plus difficiles à localiser que des missiles ou des bombardiers, ce qui réduit leur utilité offensive.

Le rapport Stimson formule trois recommandations : adopter une stratégie de dissuasion reposant principalement sur les sous-marins nucléaires ; éviter le développement d’armes tactiques et courtes portées qui pourraient augmenter la probabilité d’une utilisation de l’arme nucléaire ; et ne pas reprendre les essais en surface.

Si ces recommandations sont mises en œuvre, elles pourraient ouvrir des discussions sérieuses avec la Russie sur la réduction des armes nucléaires. Cependant, la Chine pourrait être plus difficile à convaincre.