Le pontificat de Jorge Mario Bergoglio, connu sous le nom de pape François, a apporté des changements radicaux à l’Église catholique, malgré une certaine résistance. Cependant, avec sa mort imminente, la papauté risque d’adopter un positionnement plus conservateur.
François est entré en fonction en 2013 comme le premier pape latino-américain et a marqué son pontificat par des préoccupations pour la justice sociale et l’environnement. Ses encycliques Laudato si et Fratelli tutti ont démontré sa volonté de s’engager sur des questions politiques majeures, comme le changement climatique et les droits des migrants.
Ses prises de position contre l’extrême droite, notamment en critiquant ouvertement des leaders tels que Donald Trump et Javier Milei, a également marqué son pontificat. Son approche plus libérale sur la sexualité et le genre s’est traduite par une attitude plus tolérante envers les couples de même sexe et l’homosexualité au sein de l’Église.
Sur le plan institutionnel, il a entrepris des réformes importantes pour remédier aux scandales financiers et aux abus sexuels dans la hiérarchie ecclésiastique. Cependant, ces efforts n’ont pas éliminé tous les problèmes systémiques.
François s’est également distingué par ses positions géopolitiques plus proches du Sud mondial que de l’Occident traditionnel, en adoptant une attitude neutre sur des questions comme la Chine et l’Ukraine. Ces décisions ont souvent été perçues avec méfiance par les gouvernements occidentaux.
Le conclave qui se tiendra après sa mort sera un moment crucial pour déterminer le futur de l’Église catholique. Le contexte politique actuel, marqué par la montée de l’extrême droite partout dans le monde, pourrait influencer fortement les choix des cardinaux lors du prochain conclave.
Il est donc probable que le successeur de François adoptera une ligne plus conservatrice et alignera davantage la papauté sur les tendances politiques actuelles.