Depuis l’automne 2023, les États-Unis ont considérablement étendu leur empreinte militaire dans la région du Moyen-Orient. Cette augmentation marque une inversion de la tendance précédente à réduire les troupes après le retrait d’Afghanistan en 2021. Aujourd’hui, le nombre total de soldats américains se situe autour des 50 000, un niveau non atteint depuis l’époque du président Trump.
Cette montée en puissance s’accompagne d’une intensification des déploiements navals et aériens. Notamment trois porte-avions ont été déployés dans la mer Rouge pour contrer les menaces perçues issues de Yémen, alors que des bombardiers furtifs B-2 ont été positionnés sur l’île stratégique de Diego Garcia.
Les États-Unis ont également renforcé leur présence en Jordanie et à Chypre. En outre, environ 13 500 soldats américains sont basés au Koweït, soulignant l’importance stratégique de cette base pour les opérations régionales.
Cette croissance des forces américaines est principalement motivée par la pression politique interne et la menace perçue liée à l’Iran. Cependant, elle suscite aussi des interrogations quant à sa durabilité à long terme compte tenu des coûts financiers et logistiques associés.
Malgré les déclarations officielles d’une présence défensive, ces mouvements révèlent une stratégie qui pourrait entraîner plus de tensions régionales. Les risques d’escalade accidentelle augmentent avec l’intensification des activités militaires dans un contexte déjà instable.