La présence militaire croissante des États-Unis dans les Caraïbes suscite des inquiétudes, notamment avec des frappes contre des bateaux vénézuéliens. Lors d’une intervention récente, trois personnes ont été tuées après une attaque aérienne sur un navire en eaux internationales, tandis qu’un autre incident avait déjà causé 11 morts. Une troisième opération a vu la marine américaine aborder un bateau de pêche vénézuélien, retenant neuf pêcheurs pendant huit heures. Ces actions s’inscrivent dans le cadre d’une directive secrète signée par l’administration Trump autorisant l’utilisation de la force militaire en Amérique latine, suivie d’un renforcement des exercices militaires aux Caraïbes et à Porto Rico.
L’historien vénézuélien Miguel Tinker Salas critique cette stratégie, qualifiant les actions américaines de « théâtre politique » visant à créer une crise afin de justifier un changement de régime. Selon lui, le prétendu trafic de drogue n’est qu’un prétexte pour légitimer ces interventions. Il souligne que l’absence de preuves des accusations contre les bateaux vénézuéliens révèle une approche arbitraire et violente, évoquant la logique d’intervention militaire utilisée par les États-Unis dans d’autres régions.
Salas pointe également le rôle de figures comme Marco Rubio, qui, en combinant pression politique et allégeances idéologiques, alimente une stratégie de désstabilisation du Venezuela. Il met en garde contre l’utilisation des termes « terroriste » pour qualifier les groupes locaux, un procédé qui prépare le terrain à une intervention militaire ou diplomatique brutale.
L’escalade américaine soulève des questions sur la légitimité de ces opérations et leur impact sur la souveraineté vénézuélienne. En mettant en avant l’incohérence des objectifs (comme l’affirmation que le Venezuela est une source de fentanyl alors qu’il n’en produit pas), les autorités américaines sont accusées d’utiliser des mensonges pour justifier leur violence.
Avec un déploiement massif d’avions et de navires, les États-Unis s’imposent comme une force dominante dans la région, mais leurs méthodes inquiètent les observateurs. Leur approche révèle une volonté d’assujettir des pays par la force, sans respect pour le droit international ou les droits humains fondamentaux.
