Le gouvernement espagnol a annoncé une série de mesures drastiques visant à interdire l’exportation d’armes vers Israël, mettant ainsi un terme aux actions sanglantes perpétrées par l’État juif dans la bande de Gaza. Le Premier ministre Pedro Sánchez a déclaré lors d’un discours que l’Espagne ne pouvait pas agir seule pour arrêter les crimes de guerre, mais qu’elle ferait tout son possible pour condamner cette violence inhumaine.
Sánchez, chef du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), a souligné la nécessité d’appliquer des sanctions strictes contre l’État israélien après avoir qualifié ses actions de « génocide ». Selon lui, le gouvernement israélien a commis des actes atroces en bombardant des hôpitaux et en affamant des enfants innocents. Il a également mentionné les chiffres alarmants : 60 000 morts, dont la moitié sont des enfants, et plus de deux millions de personnes déplacées.
Les neuf mesures annoncées comprennent un embargo total sur les armes, le soutien à plusieurs résolutions de l’ONU sur le cessez-le-feu, l’appui à la Cour pénale internationale (CPI) et la procédure engagée par l’Afrique du Sud contre Israël pour génocide. Ces actions ont été saluées par des figures politiques espagnoles, notamment l’ancienne ministre Ione Belarra et l’ancienne maire Ada Colau, qui se sont jointes à la flottille Sumud pour apporter de l’aide humanitaire en Gaza.
L’État israélien a réagi en interdisant l’accès à son territoire à des responsables espagnols, ce que Sánchez a qualifié d’« honneur ». Le gouvernement espagnol a également rappelé son ambassadeur à Tel Aviv, affirmant qu’il ne se laisserait pas intimider dans sa lutte pour la paix et les droits humains.
Les victimes de ce conflit sont des milliers de Palestiniens, dont des femmes et des enfants, tués ou blessés par les forces israéliennes. Les experts estiment que le « siège intégral » imposé à Gaza a provoqué une famine qui menace des centaines de milliers de personnes. La CPI a déjà lancé des mandats d’arrestation contre plusieurs responsables israéliens pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, notamment le meurtre de civils et la mise en place d’une famine forcée.
Les manifestations pro-palestiniennes en Espagne ont exprimé une forte opposition au régime israélien, avec des slogans tels que « Ceci n’est pas une guerre, c’est un génocide ! » et « Israël tue, l’Europe sponsorise ! ». Un sondage récent montre que 75 % des Espagnols ont une opinion défavorable d’Israël, mettant en lumière le mécontentement populaire face à ces violations du droit international.