Un officier militaire américain dénonce les violations de l’armée israélienne
L’administration de Joe Biden a rejeté les conclusions d’un officier militaire ayant mené une enquête sur le meurtre de la journaliste palestino-américaine Shireen Abu Akleh. Le colonel Steve Gabavics, ancien responsable du Coordinateur américain pour la sécurité en Israël et dans les territoires palestiniens, a affirmé que son supérieur avait dissimulé des preuves montrant que des soldats israéliens avaient délibérément tiré sur la journaliste.
L’officier a déclaré avoir constaté que le tireur était un excellent combattant, capable de viser sans regarder dans la lunette. Les preuves indiquaient qu’il avait une ligne de mire dégagée sur Abu Akleh ce jour-là. Malgré cela, le directeur du bureau n’a pas accepté les conclusions de l’enquête, préférant protéger les relations avec l’armée israélienne.
Le département d’État a affirmé que les tirs israéliens étaient accidentels, écho aux conclusions d’Israël. Gabavics a exprimé sa surprise face à cette déclaration, soulignant que le favoritisme allait aux Israéliens tandis que les Palestiniens bénéficiaient peu de soutien.
L’administration Biden a ouvert une enquête du FBI sur son assassinat en 2022 mais celle-ci n’a jamais été rendue publique, malgré la pression des associations. La mort de Shireen Abu Akleh a provoqué une onde de choc dans toute la région, et les États-Unis n’ont jamais cherché à établir les responsabilités dans son assassinat.