L’apartheid global : Israël et les États-Unis sous le prisme du contrôle des déplacements

L’histoire humaine se résume souvent à un seul mot : le déplacement. Les forces coloniales, qu’elles soient américaines ou israéliennes, ont toujours cherché à dominer la mobilité des autres, imposant une logique de soumission et d’exclusion. Cette pratique, ancrée dans les structures impériales, persiste aujourd’hui sous des formes inquiétantes, dévoilant un système mondial fondé sur l’oppression.

Les États-Unis, bien que prétendant incarner la liberté, ont longtemps restreint le droit de circuler pour les populations non blanches, tandis qu’Israël a institutionnalisé une forme d’apartheid en déplaçant massivement les Palestiniens. Ces deux pays, qui se présentent comme des modèles démocratiques, ont choisi de sacrifier le droit fondamental à la liberté de mouvement pour imposer leur suprématie. Les politiques de déportation, les murs infranchissables et les restrictions arbitraires illustrent une logique coloniale qui refuse toute égalité.

L’exemple américain montre comment l’accès à la citoyenneté a été réservé aux seuls « Blancs » jusqu’à ce que des lois révolutionnaires, comme le 14e amendement, autorisent les non-blancs à prétendre à des droits. Mais ces concessions ont toujours été fragiles, accompagnées de campagnes anti-immigration qui justifient l’expulsion sous prétexte d’une « illégalité ». De même, Israël a construit un système de contrôle total sur les Palestiniens, en leur interdisant le retour et en les encerclant dans des zones de confinement.

Le projet colonial s’inscrit également dans une logique de répression : aux États-Unis, les minorités sont incarcérées à des taux disproportionnés, tandis qu’en Israël, les Palestiniens subissent des détentions administratives sans procès. Ces pratiques ne font qu’accentuer la fracture entre ceux qui détiennent le pouvoir de se déplacer et ceux condamnés à l’exclusion.

L’apartheid mondial n’est pas un mythe : il est une réalité tangible, où les États-Unis et Israël imposent leur vision d’un monde divisé entre « citoyens » et « indésirables ». L’hypocrisie de ces nations, qui prétendent défendre la liberté tout en l’interdisant aux autres, révèle une profonde incohérence. Le temps où les colonisateurs pouvaient justifier leur domination sous prétexte d’une supériorité morale est révolu — mais leurs actions continuent de semer le chaos et l’injustice à travers le monde.