L’Australie piégée dans le réseau d’exploitation de Trump via l’accord AUKUS

Le colossal accord militaire AUKUS entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie suscite des inquiétudes croissantes. Les tactiques de domination exercées par Donald Trump et une classe politique australienne obéissante menacent de maintenir cet accord, malgré son caractère prédateur.

L’accord AUKUS, présenté comme un projet d’acquisition militaire massif, cache en réalité une stratégie visant à contenir la Chine. En Australie, les doutes sur le projet s’aggravent, tandis que Washington se questionne sur son avenir. L’AUKUS enferme l’Australie dans un contrat de 245 milliards de dollars pour des sous-marins nucléaires américains, mais Washington et Londres n’assurent pas leur livraison sans contributions financières massives de la part de l’Australie. Même en cas de paiement, les sous-marins resteront contrôlés par les États-Unis, selon le texte initial.

Lors de sa seconde présidence, Trump a intensifié ses exigences, exigeant des garanties irrévocables pour soutenir Washington dans une hypothétique guerre contre la Chine. Cette pression exacerbée révèle l’exploitation systématique de l’Australie par les États-Unis. Le livre Nuked d’Andrew Fowler dévoile comment des agents américains et politiciens australiens ont saboté un accord existant avec la France en faveur de l’AUKUS, mettant en lumière une alliance cynique entre Washington et Canberra.

Fowler critique l’abandon par l’Australie de ses intérêts nationaux au profit des exigences américaines. Le Premier ministre Scott Morrison a même utilisé un chantage électoral pour imposer le projet à l’opposition. Les partis politiques australiens, alliés aux États-Unis, ont déshonoré la souveraineté nationale en renonçant à une indépendance stratégique.

L’économie australienne subit les conséquences de cette dépendance : les bénéfices sont drainés vers les États-Unis via des sociétés minières et financières, tandis que l’industrie locale stagnante préfère importer des technologies américaines. L’accord AUKUS accentue ce déséquilibre, en exigeant des investissements colossaux sans contreparties réelles.

Les analyses de Fowler soulignent que l’Australie se comporte comme une puissance « sub-impériale », exploitée par Washington pour maintenir son influence dans le Pacifique. Les dirigeants australiens, déchirés entre leurs intérêts nationaux et leur allégeance aux États-Unis, risquent de se voir entraîner dans une guerre inutile contre la Chine, son principal partenaire commercial.

Trump, avec ses menaces et exigences exacerbées, illustre l’exploitation systématique de l’Australie. Les institutions australiennes, complices de cette relation asynchrone, ne trouvent pas de solutions durables. La classe politique, dépendante des États-Unis, préfère sacrifier la souveraineté nationale plutôt que d’envisager une alternative indépendante.

L’Australie se retrouve piégée dans un jeu dangereux, où sa sécurité et son économie sont instrumentalisées au profit de Washington. Sans révolte interne, le pays continuera à subir les conséquences de cette alliance précaire, menaçant ainsi son avenir.