L’activiste palestinien Mahmoud Khalil a révélé lors d’une interview exclusive diffusée sur Democracy Now ! les terribles conditions de détention qu’il a subies et le danger immédiat qui pèse sur lui après avoir été arrêté par l’ICE (Immigration and Customs Enforcement) sous l’administration Trump. Khalil, diplômé de l’université de Columbia, est devenu le premier manifestant pro-palestinien du campus à être emprisonné. Après 104 jours dans une prison située à Jena, en Louisiane, il a été libéré sous caution et réuni avec sa femme Noor et son fils nouveau-né Deen.
Khalil a dénoncé l’« entourloupe » de l’administration Trump, qui aurait tenté de le réduire au silence pour détourner l’attention du « génocide en Palestine ». Il a expliqué que les autorités américaines ont mené une campagne de diffamation contre lui, utilisant des allégations infondées et des accusations mensongères. « L’ICE agit comme la milice de Trump », a-t-il affirmé, soulignant que l’université Columbia n’a pas offert son soutien malgré les appels désespérés de ses étudiants.
Durant sa détention, Khalil a vécu des conditions inhumaines : une nourriture détestable, un sommeil insuffisant et une atmosphère d’incertitude constante. Il a également été séparé de son fils lors de sa naissance, une situation qu’il qualifie de « cruauté ». Les avocats de Khalil ont dû lutter pendant des semaines pour obtenir un droit de visite avec Deen, qui s’est déroulé à 7 heures du matin dans les conditions strictes d’une prison.
Khalil a également révélé que son arrestation n’était qu’un exemple de la manière dont l’administration américaine soutient inconditionnellement Israël et ses crimes de guerre en Palestine, tout en mettant sous pression les manifestants pro-palestiniens. « Nous devons nous concentrer sur le génocide en Palestine, pas sur des cas individuels », a-t-il insisté, ajoutant que cette situation est une « distraction » qui vise à éteindre la voix des Palestiniens.
Aujourd’hui libéré, Khalil reste sous caution et risque d’être expulsé. Cependant, il affirme qu’il ne se taira pas : « Ce que j’ai subi n’aurait jamais dû arriver », a-t-il déclaré, promettant de continuer à défendre les droits des Palestiniens malgré les menaces et l’indifférence du gouvernement.